Croisière "Au coeur de la Méditerranée" - Avril 2019 - Costa Fortuna - Jour 6 après-midi : La Spezia / Pise (Italie)

    C'est parti, nous laissons Florence derrière nous, direction Pise ! Ce sera la première fois que nous verrons la célèbre tour penchée pour de vrai et nous avons hâte.

Sommet de la tour de Pise
Sommet de la tour de Pise




   Le trajet en car entre Florence et Pise durera 1 heure durant laquelle beaucoup de croisiéristes en profiteront pour se reposer un peu et récupérer un peu de deux journées d'excursion intenses (Rome la veille + Florence le matin même). 


Petite sieste dans le car en route pour Pise.
Petite sieste dans le car en route pour Pise.

  Pour ceux qui ne dorment pas, le guide continue de livrer des informations passionnantes concernant, cette fois-ci, la célèbre tour de Pise. On apprend ainsi que la tour est en fait le campanile de la cathédrale Notre Dame de l'Assomption car, comme beaucoup de clochers italiens, le clocher est un édifice autonome situé à proximité de la cathédrale à laquelle il appartient (comme le campanile de Giotto que nous avons vu à Florence le matin même).

   Mais ce qui rend ce clocher très particulier, unique même en son genre, ce sont les imprévus qui ont été rencontrés lors de sa construction.

   Les travaux ont commencé en 1173. Dix ans plus tard, alors que la construction du troisième étage est terminée, on constate que la tour commence à pencher. Ceci peut être dû soit à un défaut de fondation soit à un affaissement de terrain (la tour ayant été édifiée sur une plaine alluviale).

    Les travaux sont ensuite interrompus pendant 90 ans : les architectes de l'époque, constatant que la construction était vouée à l'échec s'ils continuaient sur la même voie, préfèrent tout stopper.

    En 1272, la construction reprend. On construit les quatre étages suivants en diagonale pour tenter de corriger l'inclinaison et redonner de la stabilité à l'ensemble. Les travaux connaissent une nouvelle interruption de 1301 à 1350. Le dernier étage, celui contenant les lourdes cloches, sera achevé 22 ans plus tard en 1372.

   Si on regarde attentivement la tour, on s'aperçoit qu'elle a une légère forme de banane. La tour mesure une hauteur d'environ 56 mètres (un peu moins de 56 mètres du côté qui est enfoncé dans le sol, un peu plus de l'autre côté).

Par F l a n k e r — Travail personnel, measures taken from http://www.torredipisa.it/images/graficotorre.gif < archive, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=8630708
[[File:Scheme of the Leaning Tower of Pisa.svg|thumb|Schéma de la tour.]]

   L'angle d'inclinaison n'a cessé d'augmenter au fil des années. Il est ainsi passé de 1,47° en 1350 à 5,66° en 1993. La situation devenant préoccupante, la tour est fermée aux visiteurs de 1990 à 2001 et des travaux de stabilisation sont réalisés : une armature en acier est posée et 60m3 d'argile sont retirés sous la tour. Les fondations sont aussi renforcées par des piliers de 15 m de profondeur. Aujourd'hui, la tour est considérée comme étant stabilisée. En 2013, la tour a même commencé à se redresser toute seule, sans aucun travaux supplémentaire. Ainsi, en 2018, la tour se serait redressée de 4 cm.

Un des vendeurs qui attendent les touristes à la sortie des cars.
Un des vendeurs qui attendent les touristes à la sortie des cars.

  Nous arrivons enfin. Dès la descente du car nous sommes abordés par les nombreux vendeurs que l'on retrouve dans tous lieux touristiques. Cette fois, on nous propose d'acheter des lunettes de soleil, des perches à selfie ou des parapluies.

   En parlant de parapluie, lors de notre court parcours entre le parking et l'entrée du site, notre guide nous rappelle de faire très attention à nos affaires et nous indique que les deux jeunes filles que nous croisons à ce moment-là sont des pickpockets. Deux jeunes filles qui ont des airs de touristes avec leurs parapluie-souvenirs ouverts au-dessus de leurs têtes pour servir d'ombrelles. Les deux filles démasquées informent notre guide qu'elles ne toucheront pas à ses touristes à lui. Nous resterons sur nos gardes malgré tout comme dans tous les autres lieux touristiques que nous avons déjà visités.


   J'avais d'ailleurs omis de préciser qu'à Florence aussi une pickpocket avait été très tentée par mon sac à main (qui, je vous le rappelle, ne contenait rien de précieux et avait surtout pour rôle de créer une diversion) et que Mr Duboscope l'avait convaincue de ne pas y toucher en lui montrant bien qu'il la surveillait.

   Avant de nous guider jusqu'à la place des Miracles, notre guide nous indique l'heure et le lieu de rendez-vous pour le retour. Nous allons, en effet, pouvoir découvrir le site à notre rythme et selon nos envies. Photos, achats de souvenirs, pause-pipi...

Le guide nous indique notre point de rendez-vous.
Le guide nous indique notre point de rendez-vous.

   Nous longeons les remparts pour nous rendre à l'entrée de la "cour des Miracles" qui doit son nom à "Forse che sì, forse che no", un roman de Gabriele D'Annunzio qui a écrit que les monuments situés sur cette place sont des miracles en raison de leur beauté et leur originalité. Tout le long de la muraille, on trouve des stands de vendeurs de souvenirs. Tous proposent les mêmes articles (quelques uns semblent peut-être avoir une ou deux exclusivités) et je me demande bien comment ils arrivent à tous gagner de l'argent avec une concurrence aussi prononcée. Mais s'ils sont aussi nombreux, c'est que les affaires doivent être bonnes malgré tout.

Les remparts et les stands à souvenirs
Les remparts et les stands à souvenirs



   Nous chercherons nos souvenirs (en particulier la boule à neige de Mr Duboscope) au retour. Pour le moment, nous suivons notre guide et continuons à progresser le long du mur. Et, enfin, nous découvrons toute la beauté de ce lieu magique !



La Place des Miracles - vue d'ensemble
La Place des Miracles - vue d'ensemble

   Notre guide nous lâche ici pour que nous profitions des lieux en toute autonomie. Avant de nous quitter, il nous indique le plan du site, les toilettes et surtout nous donne une astuce pour retourner au lieu de rendez-vous sans nous égarer en chemin. En effet, nous n'avions pas fait attention à l'aller mais en repassant de l'autre côté de la muraille, on tombe à un moment de notre trajet, sur une bifurcation. Afin de choisir le bon chemin, notre guide nous dit de toujours longer la muraille en la gardant bien sur notre droite.


Le plan du site
Le plan du site

   Il y a beaucoup de monde mais, contrairement à Rome, nous ne nous sentons pas oppressés car les lieux sont très aérés, très vastes. Malgré la foule, nous arrivons à faire facilement de belles photos.

   L'ensemble des monuments présents ici représenteraient une allégorie de la vie humaine : le baptistère représenterait la naissance, la cathédrale la vie, le cimetière la mort. La tour de Pise, quant à elle, serait une allégorie de la lutte contre les forces diaboliques.

Le Baptistère
Le Baptistère


La cathédrale Santa Maria Assunta (Notre Dame de l'Assomption)
La cathédrale Santa Maria Assunta (Notre Dame de l'Assomption)

La cathédrale Santa Maria Assunta (Notre Dame de l'Assomption)

La cathédrale Santa Maria Assunta (Notre Dame de l'Assomption)

La cathédrale Santa Maria Assunta (Notre Dame de l'Assomption)

La cathédrale Santa Maria Assunta (Notre Dame de l'Assomption)

La cathédrale Santa Maria Assunta (Notre Dame de l'Assomption)

La cathédrale Santa Maria Assunta (Notre Dame de l'Assomption)

La cathédrale Santa Maria Assunta (Notre Dame de l'Assomption)


Plaque patrimoine mondial de l'UNESCO située sur la place des Miracles
Plaque patrimoine mondial de l'UNESCO située sur la place des Miracles


La tour de Pise
La tour de Pise

La tour de Pise


   Quand on vient ici, il est impossible de ne pas céder à la tentation de faire des photos créatives avec la tour de Pise. Tout le monde se prend au jeu et essaie de redoubler d'imagination. Bien entendu, nous n'échappons pas à la règle. Voici quelques clichés créatifs pris par nos soins. Un bon moment de rigolade. Et surtout, il n'y a aucune raison de se sentir ridicule car tout le monde le fait. C'est un véritable spectacle en soi.



Et hop ! Dans le sac !

Les coulisses du shooting photo.
Les coulisses du shooting photo.

Le résultat après plusieurs essais pour bien régler les distances. C'est tout un art !
Le résultat après plusieurs essais pour bien régler les distances. C'est tout un art !


Les cinq derniers étages de la tour de Pise.
Les cinq derniers étages de la tour de Pise.


   La tour se visite mais nous n'avions pas prévu d'y grimper. En rentrant à la maison, on s'est dit que finalement on avait bien fait de ne pas la gravir car une superstition pisane  dit que le fait de monter dans la tour porterait malheur aux étudiants : ils risqueraient de rater leurs études. A quelques mois des épreuves du bac, cela aurait été embêtant pour notre fille aînée. (Lol) Nous l'avons donc échappé belle !


      Derrière la cathédrale, se trouve un immense espace vert avec deux sculptures. L'une est signée Igor Mitoraj, un sculpteur polonais et porte le nom de "Angelo Caduto" (l'ange tombé ou l'ange déchu). Elle fait référence au mythe d'Icare.

Le champ derrière la cathédrale
Le champ derrière la cathédrale

"Angelo Caduto" du sculpteur Igor Mitoraj
"Angelo Caduto" du sculpteur Igor Mitoraj

L'autre est une louve capitoline, vraisemblablement une réplique de la louve romaine de Rome.


La louve capitoline
La louve capitoline

   Nous envisageons de faire une petite pause-pipi avant de partir à la chasse aux souvenirs. Nous suivons donc les petits panneaux qui indiquent la direction des toilettes du site.

Panneaux indiquant la direction des toilettes
Panneaux indiquant la direction des toilettes

L'entrée des toilettes
L'entrée des toilettes

   Attention ! Pensez à prévoir de la monnaie si vous avez l'intention d'utiliser les toilettes car l'entrée est payante : 0,80€. Dès que vous passez la porte, vous tombez sur un bureau d'accueil où il faut acheter un ticket par personne avant d'être autorisé à aller se soulager.


Ticket pour les toilettes
Ticket pour accéder aux toilettes

   Nous rejoignons l'entrée du site et suivons les conseils de notre guide : nous prenons à droite et longeons le rempart.

La sortie de la place des Miracles est là.
La sortie de la place des Miracles est là.

   La chasse aux souvenirs a été plutôt bonne : une boule à neige pour Mr Duboscope, deux miniatures pour les filles, un t-shirt pour ma fille aînée et un pour moi. Surtout ne pas hésiter à négocier avec les vendeurs. La concurrence étant rude, ils n'hésiteront pas à baisser leurs prix.

Boule à neige souvenir de Pise de Mr Duboscope
Boule à neige souvenir de Pise de Mr Duboscope

   Nous remontons dans le bus pour un trajet d'environ 1h30. Nous avons vraiment eu une belle journée. Notre guide nous confiera que nous sommes le premier groupe de l'année du Costa Fortuna qui a eu une telle chance. Les deux semaines précédentes, la pluie avait été au rendez-vous, contraignant même à l'annulation d'excursions lors de l'une d'entre-elles, la météo étant vraiment trop mauvaise. Il nous avouera même qu'avec ses collègues ils en venaient à se demander si le bateau n'aurait pas dû être renommé "Sfortuna" ("malchance"). Nous sommes donc heureux d'avoir cassé la malédiction. (lol)

   Nous arrivons vers 18h30 au port où notre navire nous attend sagement. Le ciel commence à se couvrir un peu.

Le Costa Fortuna dans le port de La Spezia
Le Costa Fortuna dans le port de La Spezia

   Notre car se retrouve bloqué durant quelques minutes au niveau de la barrière d'accès. Nous patientons. Nous ne saurons jamais pourquoi d'autres cars ont pu passer alors que nous devions attendre. 

Bloqué momentanément à la barrière d'accès au parking du port
Bloqué momentanément à la barrière d'accès au parking du port

   Bref, après ce petit imprévu, nous sommes de retour à bord. Si nous voulons assister au spectacle de ce soir, il va falloir qu'on se dépêche de prendre nos douches. Mais d'abord, nous passons récupérer notre plus jeune fille au Squok Club. Elle n'a pas vraiment bonne mine, elle semble fatiguée. Elle nous dit qu'elle a mal à la tête. 

   Eh bien, tant pis pour le spectacle de ce soir, nous ne verrons pas "Roméo et Juliette" (spectacle acrobatique) et à la place, nous irons "visiter" l'hôpital du Fortuna.

   Je me rends donc avec ma fille au pont 0, là où se trouve le service médical du navire. Nous sommes accueillies par un réceptionniste qui nous informe que les consultations médicales ne sont pas comprises dans le forfait de la croisière et qu'il nous faudra régler ces frais sur la note finale de nos dépenses à bord. Pas de soucis. Ayant déjà eu besoin du médecin sur notre croisière précédente sur le Fascinosa, nous savons comment ça marche.

   Le médecin prend ma fille en charge. Je sers d'interprète entre elle et lui (avec un mélange d'anglais et d'italien, je m'en sors plutôt pas mal). Il l'ausculte sous toutes les coutures. Rien de bien méchant mais il la met malgré tout sous antibiotiques. Il envoie son assistant chercher les médicaments nécessaires dans la pharmacie de l'hôpital. On m'explique la prescription, les doses à donner... J'en profite pour me procurer auprès d'eux un thermomètre (que je paie une misère à ma grande surprise. Je pensais qu'il m'en coûterait bien plus cher que ça.) car, j'ai complètement oublié d'en mettre un dans les valises.

Prise en charge au medical center
Prise en charge au medical center


   Le secrétaire qui nous a accueillies à notre arrivée prend le relais pour nous imprimer une attestation pour la sécurité sociale (la carte européenne n'est pas acceptée à bord), l'ordonnance et une facture. 

   Nous retournons à la cabine. Je donne tout de suite les médicaments à ma fille avant qu'on prenne nos douches. Après une sieste, il est l'heure d'aller dîner. Elle a une toute petite faim mais c'est déjà ça. Comme au restaurant nous avons la chance d'avoir une banquette, on la laissera dormir un peu pendant qu'on finira tranquillement notre repas.

Voici quelques photos des plats dégustés ce soir-là :

plats dégustés ce soir-là

plats dégustés ce soir-là

plats dégustés ce soir-là

plats dégustés ce soir-là

plats dégustés ce soir-là

plats dégustés ce soir-là

plats dégustés ce soir-là

plats dégustés ce soir-là

plats dégustés ce soir-là

   Nous retournons à la cabine. Notre fille s'endort rapidement. Avec Mr Duboscope nous essayons de voir comment on s'organisera pour le lendemain car il nous reste une dernière escale : Gênes. Pour celle-ci, nous n'avions pas prévu d'excursion Costa. Mr Duboscope décide de se sacrifier. Il dit avoir vu ce qu'il voulait absolument voir : Rome et la tour de Pise.

Demain matin, je partirai donc à l'aventure en duo avec ma fille aînée.


Direction Gênes dans le prochain article : cliquez pour voir

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